La problématique de l’adéquation ECONOMIE de l’EAU et besoins grandissants liés au développement du secteur Agricole, en Tunisie semi-aride, a tenu un haut niveau de priorité dans toutes les planifications politiques, depuis l’indépendance.
L’IRRIGATION, composante majeure dans la gestion de l’eau en climat aride, semi-aride et sub-tempéré, polarisait beaucoup d’énergie, surtout en période de sècheresses chroniques. Climatologues, météorologistes, bio-climatologues géographes et hydrologues ont essayé les différentes actions de recherche appliquée sur le facteur EAU-PLUIE.
Statistiques diverses, modélisations de haut niveau scientifique se sont penchés sur plusieurs aspects de l’amélioration de cette GESTION HYDRIQUE. Différents PLANS DIRECTEURS se sont succédés pour coordonner cette gestion et rapprocher l’offre et la demande, en engageant la réalisation des grands ouvrages hydrauliques, tels que les barrages et les lacs. Sur le plan bioclimatologie et agrométéorologie, (FAO-OMM) nous avons assisté, en Tunisie, au développement de plusieurs méthodes et procédures visant à encadrer cette problématique.
La prévision de la pluiereste un des thèmes conditionnant les planifications de la plupart des secteurs de l’économie nationale. La VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE continue à constituer le plus grand défi pour tous les intervenants.
Satellites et nouvelles technologies sont de plus en plus sollicités pour améliorer cette faiblesse d’atteindre un niveau satisfaisant de gouvernance dans ce système à comportement INSTABLE et naturellement agravé par l’effet inexorable du CHANGEMENT CLIMATIQUE.
Changement et Variabilité Climatique posent le problème des cycles biologiques associés et à l’adaptabilité des espèces et des variétés. Les différents travaux sur les caractéristiques climatiques et agrométéorologiques intéressant notre région sub-tempérée et pré-saharienne, renseignent sur plusieurs cycles potentiels inter-agissant sur nos situations météorologiques et climatiques. ( MELICE, 1983), (SAKKA, 2006).
Les analyses statistiques ont pu confirmer les cycles de 2-3 ans de l’oscillation australe d’ EL NINO , de 6-7 des saisons agricoles tunisiennes, et ceux de 11 ans et de ses multiples 22 ans, notamment, liés aux tâches solaires.
L’approche analytique déployée par la FAO et METEO France a permis de développer des procédures numériques pour le pilotage de l’irrigation par ordinateur, basé sur la formule de PENMAN-MONTEITH. Le Bilan Hydrique Agrométéorologique a été largement encouragé par la commission de la Météorologie Agricole de L’Organisation Météorologique Mondiale (O.M.M.).
Models
Plusieurs modèles continuent à être exploités, en France, Suisse, Canada, notamment. Ces procédures EN LIGNE , liés à la méthode de l’ETP-POINT cible un site géographique déterminé permettent une assistance de plus en plus développée.
L’approche SATELLITAIRE, développe, depuis une dizaine d’années la méthode ETP-SAT au point de grille. (MODIS 250m de la NASA …) RS-PM représente la REMOTE SENSING PENMAN-MONTEITH. (F. BEN DAKHLIA, 2014).
LIMITATION Cependant, certaines limitations ont été mises en lumière, montrant que dans les conditions actuelles ‘ l’évapotranspiration (ET) ne peut pas être mesurée directement à partir des observations satellitaires, mais la télédétection peut fournir une assez bonne estimation de la FRACTION d’EVAPORATION (EF), définie comme le rapport de l’ET et l’énergie rayonnante disponible.Il est possible d’estimer (EF) en utilisant une interprétation contextuelle de la température radiométrique de surface (T0) et l’indice de végétation normalisé de végétation (NDVI), provenant de plusieurs satellites.’ (NASA, 2006).
Ainsi, la cohabitation actuelle des méthodes numériques basés sur des données d’observation de surface et celles, plus globales, basées sur les observations radiométriques à des échelles spatio-différentes, parait répondre à une nécessaire complémentarité, dans le contexte actuel des possibilités technologiques et scientifiques.